Se la couler douce

Se la couler douce

2019-05-30

​C’est l’histoire d’une petite famille qui vit la grande vie. Celle qui va à toute allure. Celle qui carbure. Celle qui vibre à un rythme qui défigure aussi. C’est l’histoire de ma petite famille qui a décidé de quitter la grande ville… pour la campagne. C’est aussi l’histoire, un peu saugrenue, de deux artistes. Deux artistes qui vivaient dans un élément qui, somme toute, leur convenait. Un milieu culturel effervescent. Stimulant. Engageant. Des opportunités d’emploi. Des défis et du dépassement. Partout. Tout le temps. C’est l’histoire d’une vie mise en boîte qui s’est embarquée dans un gros camion. Et qui, sans se retourner, a franchi les ponts. Le coeur un peu serré. L’esprit un peu torturé. Par les doutes. Par cet inconnu que plusieurs redoutent.  


Pourquoi donc quitter ce petit nid qu’on avait construit? Eh bien… parce que mes enfants n’avaient jamais vu les étoiles avant de se coucher. Gracieuseté de la ville et de ses rues illuminées. Parce que le brouhaha constant en était venu à nous irriter. À nous épuiser. À nous miner la créativité. Parce que tout ça perdait de sa saveur. De sa splendeur. Et c’est ce que nous retrouvons ici. Une splendeur renouvelée. Qui se redéfinit et se reconstruit chaque jour. Une immensité de possibilités qui a fait place aux portes fermées. Nous avons retrouvé ici une région qui, même si nous y avions déjà habité, nous apparaissait comme une nouvelle contrée. Une région qui nous permettait à nouveau de nous dépasser. De nous réinventer. 

Tant qu’à y être, allons-y d’honnêteté. La vie en région vient également avec son lot d’obstacles et de difficultés. Mais c’est ce dont nous avions envie. Un « passez go » qui signifiait pour nous qu’était venu l’instant de risquer. Cet instant qui s’est transformé en élan pour nous lancer. Et c’est ainsi que notre entreprise est née. Sur le coup de la nécessité. Et que les ailes du blogue se sont déployées. Pour enfin devenir ce pour quoi il était destiné. 

Notre migration en région aura donc été, à priori, un pari. Un rêve en lequel nous avons choisi de croire. Et ce rêve en entraînant d’autres, notre migration aura été, pour nous, la chance ultime de nous retrouver et de nous réaliser. Il reste encore des pas à faire, des liens à tisser et des pierres à placer… mais nos coeurs et nos projets sont, quant à eux, bien ancrés dans cette région qui nous aura accueillis avec autant de générosité.


Crédit photo Tammy Lacasse photography 2018


Mélissa

Lépine

​Saint-Pierre-les-Becquets

​Originaire de la région, je suis de retour après quelques années passées à Québec. Ayant à mes côtés mon conjoint et mes quatre enfants, nous avons fondé La Renardière, une entreprise familiale

qui se consacre à la création et à l’édition de matériel éducatif. Parallèlement, je suis à la tête du blogue Les Bees, dans lequel sont
répertoriés un peu de notre quotidien familial et de celui de mes collaboratrices. La vie nous a mené

jusqu’ici et nous avons bien l’intention de vivre l’aventure à fond. 

THÈMES

VOUS DÉSIREZ

INSPIRER VOTRE
COMMUNAUTÉ ?

Faites partie des chroniqueurs de la SADC,
Contactez Carolyne Aubin, conseillère en développement
durable au 819-233-3315 poste 25.