​Je prends le temps d’écrire ce texte afin de vous conscientiser au fait qu’une femme qui n’occupe pas un emploi sur le marché du travail est souvent un ingénieur en chef dans sa vie de mère au foyer!  Et en 2017, faire le choix de mettre en veilleuse sa carrière n’est vraiment pas évident!

J’ai tout de suite à l’esprit une jeune maman de 4 enfants en bas âge qui a laissé son emploi, pour quelques années, afin de gérer toute sa maisonnée et pour qui j’ai plein d’admiration!  Elle est tellement belle à voir de vivre pleinement sa vie de maman auprès de sa marmaille tout en planifiant  une  gestion de son temps qui laisse de la place à son épanouissement personnel.
 
Ceci me permet de vous rappeler qu’autrefois dans nos campagnes, des femmes, pourtant bien occupées par de lourdes tâches liées à des maisons remplies d’enfants, ont fondé un mouvement qui permettait de mettre en valeur leur travail artisanal si précieux pour répondre aux besoins domestiques.
 
Chez nous à Saint-François-du-Lac, de même qu’au niveau provincial, les Cercles des fermières ont célébré leur 100^e anniversaire en 2014.  Des femmes transmettent encore aujourd’hui,  au sous-sol de notre église, leurs connaissances comme le tissage sur métier, la courtepointe, le crochet et le tricot, qui revient justement à la mode!  Elles participent aussi souvent à des réflexions sur la femme et ont certainement contribué à la place des femmes au Québec.

Saviez-vous que si je suis artiste peintre et qu’une coopérative d’artistes est née dans  notre région, c’est parce que le Cercle des fermières de Saint-François-du-Lac avait invité, en 1996, un professeur à donner un cours d’initiation à la peinture?

Pour revenir à mon titre, j’avais aussi fait le choix d’être une maman à temps plein à la maison dès l’arrivée de mon premier enfant en 1979, moi qui m’étais pourtant exilée 3 ans à Montréal pour faire une technique en garderie d’enfants au Cégep et qui ai touché une vraie paye que pendant un an à la garderie La Gripette de Nicolet!  Mais quand mon Jonathan a eu 4 ans, une autre maman et moi avons démarré des ateliers pour préparer les petits du village à la maternelle et je fais cela depuis 33 ans! Hé non!  Je ne travaille toujours pas et cela me donne le temps de chanter dans la chorale de la paroisse et pour Odanak et de participer à plein de conseils d’administration qui me permettent de contribuer fièrement aux organismes du milieu.

Regardez autour de vous et vous découvrirez ces femmes qui ne travaillent pas, mais qui sont si essentielles à la vie de nos milieux! Mesdames, je vous souris du fond du coeur!