De la poussette à la marchette

De la poussette à la marchette

2017-01-23

​Dernièrement, un ami m'envoyait par internet un article de La Presse + paru dans l'édition du 24 décembre et intitulé "Les vieux copains." 


On y décrivait une initiative prise depuis 23 ans qui consiste à l'implantation de la garderie Les P'tits Rayons au Manoir Soleil à Chambly, au coeur d'un CHSLD. Des enfants s'y amusent du matin au soir, au plus grand bonheur des aînés.

"Que les aînés soient en fauteuil pour handicapé, qu'ils tiennent des propos confus, qu'ils soient en peignoir ou même qu'ils bavent (n'ayons pas peur des mots), les enfants ne jugent pas, leur regard reste le même", dit madame Nancy Gaudet, vice-présidente du CHSLD privé où 69 personnes sont hébergées.

Comme bien des personnes, je suis dans la catégorie de ceux et celles qui ont un bon bout de chemin de fait dans la vie. Sans que je puisse faire quoi que ce soit, j'avance en âge et je ne suis pas sans penser à ce qui m'attend. Est-ce que je vais toujours "avancer" en âge ou est-ce que je vais me mettre à "régresser"?......

Quand on a vingt ans, on n’ose même pas y penser, trop occupé à se bâtir un avenir, surtout qu'on l'attendait depuis longtemps cette vingtaine. Dieu qu'elle a pris du temps à aboutir...! Ah! Vingt ans, la liberté, faire ce qu'on veut, on ne dépend plus de personne, etc. ERREUR...!

Et après, la quarantaine nous rattrape comme une sangsue qui nous colle à la peau et, peu à peu, on fait partie du rang des soixante et même plus.

Il m'arrive souvent de penser aux personnes aînées qui vivent seules dans leur résidence ou qui sont dans des centres parce que la santé leur fait défaut et que le poids des ans est difficile à porter. Je suis convaincu qu'il est important et primordial de ne pas abandonner ces personnes qui nous ont laissé leurs traces dans ce sol qu'ils ont foulé à la sueur de leur front. On leur doit bien ça. Ce ne sont pas des extravagances qu'ils nous demandent, simplement des petits gestes, des petites attentions, des petits détails qui font la différence.

L'autre jour, je suis allé à notre Centre l'Assomption et j'ai vu, écrit au babillard, qu'on demandait à nos résidents et au personnel de porter du blanc pour la journée. Vous auriez dû voir l'ambiance qui régnait là. C'était beau à voir!

Quand un enfant voit le jour, on s'en occupe, on s'en préoccupe, on organise toutes sortes  d'activités  afin  qu'il  découvre  tout  ce  qui  l'entoure, qu’il s’émerveille et qu'il partage de beaux et bons moments. Quand une personne, parce qu'elle est âgée, a de la misère à parler, qu'elle est plus lente dans ses mouvements, à comprendre et à apprécier ce qui se passe autour d'elle, pourquoi en serait-il autrement?

La maladie touche la tête, pas le coeur...

Prenons donc le temps de prendre soin de notre monde "de la poussette à la marchette...."! 

André

Nadeau​

SAINT-LÉONARD-D’ASTON​

Je suis né à Notre-Dame de Lévis le 2 septembre 1945, le jour même où l’empereur Hirohito du Japon signait, sur le pont de l’USS Missouri dans la baie de Tokyo, l’acte de capitulation, ce qui mettait fin à la Deuxième Guerre mondiale. Ce fut là ma première action bénévole et bien d’autres s’ensuivirent depuis!      À l'âge de 18 ans, je suis allé étudier chez les Dominicains à Saint-Hyacinthe, pas nécessairement pour devenir religieux, mais plutôt pour étudier en liturgie et en animation. Quatre années plus tard, je prononçais mes premiers voeux et ce séjour dura 16 ans.      Par un concours de circonstances, je me suis lancé en affaires en 1987, étant président de Gestion André Nadeau Inc., entreprise spécialisée dans le domaine des services alimentaires. Je suis un heureux retraité depuis 2006.   ​

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