La santé des collectivités, un préalable au développement local

La santé des collectivités, un préalable au développement local

2016-06-06

​Les collectivités locales sont aujourd’hui confrontées à un grand nombre de défis, tels que s’adapter à la modernité (internet), conserver les acquis et les services sur le territoire, diversifier l’économie, attirer des résidents et des entreprises, etc. Ces défis peuvent limiter les opportunités de développement, particulièrement en milieu rural.    


Le développement des collectivités, longtemps associé uniquement au développement de leur économie, est maintenant considéré comme un enjeu multidimensionnel (social, culturel, politique, économique, écologique). Pour favoriser le développement des collectivités, il faut donc une approche globale. Tout comme pour la santé humaine où plusieurs facteurs viennent influencer le bien-être, il faut favoriser la santé des collectivités par une approche globale intégrée en tenant compte des nombreux facteurs qui peuvent influencer la santé et le développement des collectivités sur le territoire.

La santé humaine est en partie déterminée par la génétique, l’hérédité. Il faut en être conscient et on ne peut la changer; il faut donc s’y adapter. L’hérédité d’un territoire est représentée par les grandes caractéristiques physiques comme la géographie, la topographie, le climat et la géologie. Un territoire se définit également par son histoire, son patrimoine et également par la présence d’infrastructures et d’institutions, conséquences des décisions prises par les gens ayant vécu avant nous.   
 
Mais l’hérédité ne représente qu’une partie des déterminants de la santé. Ce qui compte le plus, ce sont les environnements dans lesquels nous évoluons comme individus : les environnements économiques, politiques, socioculturels et naturels. Pour optimiser l’état de santé des individus, il faut leur offrir des environnements favorables à la santé, au bien-être et à l’adoption de saines habitudes de vie. Cela nécessite une approche globale, préventive. C’est la même chose pour la santé des collectivités : il faut mettre en place des environnements favorables au développement local, dans une approche globale. Travailler à la fois sur l’environnement bâti, naturel, économique, politique, social et culturel.    
 
Dans cette perspective, une  collectivité pourrait améliorer sa santé en devenant moins dépendante de la grande entreprise, en diversifiant son économie, en créant des liens entre les personnes et les collectivités, en aménageant le territoire pour favoriser les déplacements actifs et alternatifs, en augmentant l’offre culturelle, en déployant la fibre optique sur le territoire, en accompagnant de jeunes entrepreneurs, en transformant une église en centre multifonctionnel, etc.   
 
Avec ce genre d’actions, il est possible de stimuler le développement local en agissant simultanément sur plusieurs fronts :
 

  • Augmenter la production et la consommation
  • Développer les capacités (prise en charge du milieu par le milieu)
  • Créer des réseaux de dialogue et de collaboration
  • Augmenter l’attractivité (population, entreprises)
  • Préserver les paysages et l’environnement, bien gérer les ressources
  • Investir dans la culture
  • Innover et entreprendre

 
Aujourd’hui, la médecine moderne impose aux médecins de travailler avec d’autres spécialistes : travailleurs sociaux, psychologues, spécialistes. Les défis de la ruralité sont modernes et cela impose un changement d’approche d’intervention afin de ne plus travailler uniquement en silo, mais de travailler également avec les autres partenaires qui représentent toutes les dimensions de la santé collective.   
 
La SADC de Nicolet-Bécancour est, en ce sens, un partenaire important pour le développement des collectivités de son territoire. L’organisation propose un accompagnement pour des projets relatifs au développement des communautés (revitalisation, développement commercial, financement et accompagnement aux entrepreneurs, etc.) et supporte des comités locaux, élus et bénévoles dans une démarche de réflexion menant à établir un plan d’action clair avec des stratégies et objectifs précis! 

Olivier

Riffon


​Il est professionnel de recherche à la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), chargé de cours en éco-conseil à l'UQAC, consultant indépendant, formateur et conférencier.   Candidat au doctorat en développement régional à l’UQAC, il possède une formation d’ingénieur géologue, est détenteur d’une maîtrise en sciences appliquées (hydrogéologie et environnement minier) et est éco-conseiller diplômé.   Il est spécialiste des outils d’application et d’analyse de développement durable, du développement territorial durable, de l’éducation relative au développement durable et de l’intégration des méthodes participatives aux processus d’application du développement durable. ​​

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